- Pas moins de 20 banques centrales ont tenu au cours de la semaine leur réunion de politique monétaire
- Le variant Omicron poursuit sa propagation à un rythme inquiétant
- La Fed estime que le variant Omicron fait peser un risque plus important de hausse de l’inflation que de ralentissement de la croissance
Pas moins de 20 banques centrales ont tenu au cours de la semaine leur réunion de politique monétaire, devant pour certaines annoncer des réductions de soutien monétaire alors même que le variant Omicron poursuit sa propagation à un rythme inquiétant.
Face à une inflation qui accélère (+6,8% sur un an en novembre) et un marché du travail qui poursuit son rétablissement, la Fed a confirmé une accélération du rythme de son resserrement monétaire. Alors que les catalyseurs de l’inflation sont déjà nombreux (effet pétrole, contraintes d’approvisionnement et de production, accélération des loyers, hausse des coût salariaux), la Fed estime que le variant Omicron fait peser un risque plus important de hausse de l’inflation que de ralentissement de la croissance. Par conséquent, son scénario d’inflation a été révisé à la hausse à 2,6% en 2022 et 2,3% en 2023. Sans pour autant créer de regain d’aversion au risque, Jerome Powell a annoncé un arrêt des achats d’actifs dès le mois de mars pour procéder à trois hausses de taux directeurs en 2022 ainsi que trois autres en 2023 et deux en 2024. A l’issue de de cycle de resserrement monétaire, le taux directeur devrait être porté à 2,25%, soit en-dessous du taux neutre qui est maintenu à 2,5%. Le sujet de la réduction prochaine de la taille du bilan a également été étudié lors de cette réunion.
La Banque d’Angleterre a pour sa part surpris le consensus en décidant de remonter ses taux directeurs, évoquant également l’accélération de l’inflation et le dynamisme du marché du travail.
En zone euro, la propagation du variant Delta a pesé sur les indices PMI de décembre, en particulier sur les services et plus encore en Allemagne où ils sont même passés en territoire de contraction. Le prix du gaz a atteint un nouveau sommet en Europe en raison des craintes de voir le conflit dégénérer entre la Russie et l’Ukraine. Le sommet du G7 a été l’occasion de rappeler le risque de sanction encouru par la Russie en cas d’invasion de l’Ukraine et un ultimatum a été adressé à l’Iran pour trouver un accord sur le nucléaire. L’énergie joue un rôle majeur dans l’envolée de l’inflation.
Lors de sa réunion monétaire, la BCE a confirmé l’arrêt en mars du programme PEPP (bien qu’il pourra être réactivé en cas de dégradation très forte des conditions financières), une prolongation à fin 2024 des réinvestissements du PEPP et une flexibilité des réinvestissements pour limiter la hausse des spreads périphériques (avec en particulier une mention explicite que la Grèce pourra bénéficier d’une sur-proportion d’achats).
En contrepartie, le programme classique de l’APP sera augmenté en avril de 20 Mds d’euros puis progressivement réduit dans le temps pour le ramener à zéro fin 2022. La première hausse des taux directeurs ne devrait pas intervenir avant 2023.
La Banque nationale suisse et la Banque du Japon maintiennent quant à elles le caractère accommodant de leur politique monétaire, la Suisse et le Japon restant peu impactés par le choc inflationniste.
En Chine, la production industrielle confirme un redressement en novembre (+3,8% sur un an), porté par la demande internationale et un meilleur accès aux matières premières. En revanche, la consommation déçoit (+3,9%). Une étude alerte sur la faible protection conférée par le vaccin Sinovac face à Omicron, renforçant le risque de retour des restrictions dans le cadre de la stratégie « zéro-Covid ».
Dans cet environnement, nous conservons une position neutre sur les actions et maintenons une sous-pondération sur les dettes souveraines et le crédit de qualité.
Actions Européennes
Au cours de la semaine, les marchés avaient les yeux rivés sur les banques centrales qui ont rythmé – davantage que la pandémie – les fluctuations du marché. Ces dernières ont été particulièrement actives avec la banque centrale suisse qui est intervenue sur les marchés pour limiter l’appréciation trop importante de sa monnaie et surtout la banque d’Angleterre qui a annoncé les modalités de son resserrement monétaire avec de nombreuses décisions à la clé dont la plus marquante est sans doute le relèvement des taux directeurs. La BCE est restée en ligne avec les attentes du marché en annonçant la fin des achats d’actifs concernant le programme lié à la pandémie tout en précisant qu’elle pourrait réactiver cet outil si elle le jugeait nécessaire.
Sur le plan géopolitique, le G7 a réitéré ses menaces de « conséquences massives » dans l’hypothèse d’une attaque de la Russie contre l’Ukraine. Suite à cela, un haut responsable russe a indiqué que son pays pourrait être forcé de déployer des missiles nucléaires en Europe en raison de soupçons quant à la volonté de l’OTAN d’en faire de même. Ces nouvelles semblent indiquer qu’il n’y aura pas d’évolution à court terme sur le projet NordStream II et que les prix du gaz resteront hauts – la Russie étant le principal exportateur.
Sur le plan microéconomique, la pénurie de semi-conducteurs pénalise une nouvelle fois l’industrie automobile avec Volkswagen qui mise sur une baisse de la production en 2022 vs 2021. Les compagnies aériennes et notamment Ryanair estiment que la propagation du variant Omicron pénalisera à court/moyen terme le secteur et revoit à la baisse le nombre de voyageurs. Enfin, EDF est contraint de baisser ses prévisions d’EBITDA pour la fin d’année suite à des défauts détectés sur les réacteurs de sa centrale dans la Vienne, nécessitant des remplacements de pièces et prolongeant l’arrêt de la centrale. Sur le plan médical, aussi bien Sanofi que Valneva affichent de bons résultats concernant leur vaccin contre le Covid-19 en tant que rappel, ce qui nourrit l’espoir de voir bientôt des vaccins français autorisés en Europe.
Soulignons la décision de la Commission européenne qui a approuvé le rachat de Suez par Veolia, sous réserve de l’exécution du plan de cession présenté par Veolia. Cette opération doit permettre à l’UE de rivaliser avec la concurrence chinoise sur le marché de l’eau et du traitement des déchets.
Actions Américaines
Semaine disparate pour les indices américains : au cours des cinq dernières séances, le Dow Jones et le S&P 500 sont en légère hausse (respectivement +0,40% et +0,03%) tandis que le Nasdaq affiche un repli de -2,17%.
On observe un mouvement généralisé d’aversion au risque lié à l’accélération des cas de contamination avec le variant Omicron et un peu de nervosité autour des politiques monétaires et les différentes annonces des banques centrales. La publication d’un indice des prix à la production supérieur aux attentes, à savoir +9,6% sur un an (vs. +9,2% estimé), a alimenté un peu plus les perspectives d’un durcissement du ton de la Fed. Ainsi, mercredi dernier, les annonces de Jerome Powell se sont retrouvées plutôt en ligne avec les attentes avec un ton équilibré lors de la conférence de presse entre la lutte contre l’inflation et le soutien à la reprise de l’économie. La Fed a sans surprise relevé le montant du « tapering » de 15 à 30 Mds$/mois, ce qui se traduira par une fin du programme de rachat d’actifs au mois de mars au lieu de juin comme initialement prévu. Dans le même temps, une majorité des gouverneurs anticipe désormais trois hausses des taux directeurs en 2022 (vs. la moitié des membres anticipait deux hausses des taux en septembre dernier). Les ‘dot plots’ (graphique qui représente les estimations concernant l’évolution des taux d’intérêt) misent également sur trois hausses supplémentaires en 2023 et deux autres en 2024 pour ramener à terme les taux directeurs vers 2,.10%. La Fed a également revu à la hausse ses prévisions de croissance pour 2022 à 4% (vs. 3,8% précédemment) alors que le taux de chômage devrait tomber à 3,5% (vs. 3,8%).
Concernant l’inflation, la banque centrale s’attend à une hausse des prix de 5,.3% cette année avant de revenir à 2,.6% en 2022.
Du côté des entreprises, Adobe a fortement révisé à la baisse ses prévisions 2022 et entraîne un mouvement généralisé de réduction de l’exposition au secteur.
Microsoft reculait également après que le régulateur britannique de la concurrence (CMA) a annoncé son intention d’examiner l’acquisition de la société d’intelligence artificielle et de technologie vocale Nuance pour 16 Mds$.
A l’inverse, FedEx progressait de 6% en après-Bourse suite à un relèvement de ses prévisions et l’annonce d’un programme de rachat d’actions de 5 Mds$. La société profite des hausses de prix passées avant la saison des fêtes et de commentaires indiquant que les difficultés pour trouver de la main d’œuvre se résorbent.
Uber progressait de 4,2% après des déclarations de son DG indiquant que la plateforme de VTC envisageait de vendre sa participation au capital de son concurrent chinois Didi.
Pfizer grimpait après la publication de données cliniques positives sur la phase II/III de sa pilule contre le Covid-19, Paxlovid.
Le réseau social Reddit (430 millions d’utilisateurs) a déposé un dossier d’entrée en Bourse. La société serait valorisée 10 Mds$.
Face à l’augmentation des cas de contamination aux Etats-Unis, Apple annonce le report à une date indéfinie du retour sur le lieu de travail.
Actions Japonaises
Les actions japonaises ont progressé, les indices Nikkei 225 et TOPIX gagnant 1,19% et 1,12% respectivement. Dans un premier temps, le marché s’est replié sous l’effet de la possible restriction des rachats d’actions évoquée par le Premier ministre, mais a été soutenu par l’issue conforme aux attentes du FOMC et l’apaisement des craintes entourant le variant Omicron. L’indice Mothers a chuté de 5,09% en raison de la détérioration temporaire de l’équilibre entre l’offre et la demande face à la série d’introductions en Bourse attendue en décembre.
L’assurance, le transport maritime et les équipements de transport ont progressé de 4,73%, 3,02% et 2,79% respectivement. Le transport et les services aériens ont baissé de 2,21% et 1,93% face aux craintes persistantes entourant le Covid-19. L’immobilier s’est replié de 1,71%.
Oriental Land a grimpé de 8,46% grâce à la situation contenue sur le front du Covid-19 et à l’effet de la période de vacances. Denso a progressé de 7,84% à la faveur de bons résultats et de la réorientation de son activité des véhicules hybrides aux véhicules électriques. Canon a gagné 7,63% grâce au redressement de son activité dans les appareils photo numériques et à l’augmentation de son dividende.
Z Holdings a dévissé de 5,04% face au risque de dilution découlant de son émission de droits d’acquisition d’actions. M3 a chuté de 4,71% suite à la rétrogradation de sa notation par un courtier.
Lors de sa réunion de politique monétaire, la Banque du Japon a décidé de retirer sa mesure de rehaussement du plafond appliqué aux achats de billets de trésorerie et d’obligations d’entreprise à 20 000 milliards de yens d’ici fin mars 2022 comme prévu. Cependant, l’aide accordée aux prêteurs a été prolongée de six mois à septembre 2022 afin de soutenir les petites et moyennes entreprises face aux craintes entourant le variant Omicron.
Marchés Emergents
L’indice MSCI EM a progressé au cours de la semaine (+3%, cours de jeudi à la clôture). La Chine a poursuivi son rebond (+2.6%), tandis que l’Inde a également gagné du terrain (+1.4%). Le Brésil a surperformé les autres régions et s’est redressé de 4.9%.
En Chine, l’indice des prix à la consommation s’est apprécié de 1.8% sur un an en décembre, conformément aux attentes, alors que celui des prix à la production a reculé de 0.7% compte tenu de la hausse des nouveaux cas de Covid-19. En décembre, les exportations et les importations ont ralenti à -9.9% et -7.5% respectivement en glissement annuel, contre des prévisions de -11% et -10%. Les données relatives au crédit de décembre ont été inférieures aux attentes, les financements atteignant 1 310 milliards de yuans, contre des prévisions de 1 850 milliards. Le gouvernement a rédigé un nouveau plan de mesures visant à améliorer le bilan des promoteurs immobiliers de grande qualité. Le nombre de nouveaux cas de Covid-19 en Chine a augmenté plus rapidement que prévu, plus de 64% de la population étant déjà infectée, selon le dernier article de recherche de l’Université de Pékin. Depuis le 8 janvier, les voyageurs entrant dans le pays ne sont plus tenus de présenter un test PCR. Pfizer a déclaré que les pilules contre le Covid-19 fabriquées localement pourraient être mises à disposition en Chine dans les prochains mois.
En ce qui concerne la réglementation, Jack Ma cède le contrôle d’Ant Group, ce qui marque une étape importante dans l’optique d’une éventuelle introduction en bourse. Les responsables de la Banque populaire de Chine ont confirmé l’abandon des mesures de répression à l’égard des exploitants de fintechs afin de privilégier désormais le développement « sain » des plateformes Internet. L’application d’autopartage Didi sera de nouveau disponible sur l’App Store chinois, et ce, dès la semaine prochaine. Alibaba a signé des partenariats stratégiques avec le gouvernement de la ville de Hangzhou, tandis que les documents gouvernementaux montrent que l’Administration chinoise du cyberespace a pris une participation de 1% dans la filiale d’Alibaba à Guangzhou. CATL a rendu compte de ses résultats préliminaires pour l’exercice 2022, avec un bénéfice net en hausse de 83-98% sur un an, au-delà des prévisions des analystes. Anta a publié des résultats opérationnels conformes aux attentes du marché pour le quatrième trimestre 2022.
À Taïwan, TSMC a fait part d’un bénéfice net record au quatrième trimestre, mais prévoit également une baisse des ventes au premier semestre 2023 en raison de l’impact du ralentissement de la demande et de la correction des stocks. La société anticipe toutefois un rebond au second semestre ainsi qu’une croissance positive sur l’exercice 2023.
En Corée du Sud, Samsung Electronics a rendu compte de bénéfices préliminaires inférieurs aux estimations au quatrième trimestre 2022, sous l’effet de la baisse des prix des puces mémoires, de la hausse des stocks et de la faiblesse de la demande de smartphones, ce qui a alimenté les rumeurs d’une réduction des dépenses d’investissement dans le segment dédié aux puces mémoires.
En Inde, l’indice des prix à la consommation a ralenti à 5.7% en décembre, contre des prévisions de 5.9%, tandis que la production industrielle s’est envolée de 7.1% en novembre, les analystes tablant sur une progression de 2.8%. Infosys a enregistré un chiffre d’affaires supérieur aux estimations au troisième trimestre de l’exercice 2023, à la faveur d’une capacité accrue à répercuter les coûts, tandis que la signature d’importants contrats a stimulé la révision à la hausse des prévisions de bénéfices. TCS a affiché une performance résiliente au cours d’un trimestre anormalement délicat pour la saison, avec une croissance du chiffre d’affaires supérieure aux attentes du marché. Malgré les difficultés macroéconomiques, le nombre de projets qualifiés en développement a de nouveau augmenté.
Au Brésil, les ventes au détail ont progressé de 1.5% sur un an en novembre, alors que le marché tablait sur une hausse de 1.9%. Le ministre des Finances du gouvernement Lula, Fernando Haddad, a annoncé un nouveau plan économique visant à compenser une partie des dépenses budgétaires votées en décembre. Bien que la plupart des mesures concernent les recettes, cette annonce a été bien accueillie. Des manifestants pro-Bolsonaro ont pris d’assaut le Congrès brésilien. Le directeur général et le directeur financier d’Americanas ont démissionné après que des incohérences sur le plan comptable ont été dévoilées.
Au Mexique, les investissements bruts en capital fixe ont augmenté de 6% sur un an en octobre, contre des estimations de 4%, en raison de la hausse affichée dans le secteur des machines et des équipements.
En ce qui concerne la relocalisation des chaînes d’approvisionnement, Apple a exporté plus de 2.5 milliards de dollars américains d’iPhone depuis l’Inde entre avril et décembre 2022, soit près du double par rapport à 2021. La société coréenne spécialisée dans l’énergie solaire Hanwha prévoit d’investir 2.3 milliards de dollars américains dans la construction d’une usine solaire aux États-Unis afin de tirer parti de la loi sur la réduction de l’inflation. Tesla s’apprête à signer un accord préliminaire en vue de construire une usine en Indonésie. Ford prévoit de changer de fournisseur pour la construction de son usine de batteries de 45 GWh en Turquie, passant de SK On à LG ES. Les dirigeants des pays d’Amérique du Nord se sont réunis à l’occasion d’un sommet qui s’est tenu au Mexique. Les trois pays se sont engagés à renforcer leur coopération économique, notamment en ce qui concerne la chaîne d’approvisionnement des semi-conducteurs.
Dettes D’entreprises
Crédit
La semaine fut positivement orientée pour les marchés du crédit avec en lame de fond un discours de la Réserve fédérale afin d’endiguer l’inflation. L’institution envisage de cesser ses achats d’actifs dès mars, avec trois mois d’avance sur le calendrier initial ouvrant la voie à trois relèvements de ses taux directeurs en 2022. La BCE a quant à elle annoncé la fin du PEPP à fin mars 2022, toutefois nuancé par un accroissement des achats de titres plus traditionnels. Ceci s’est traduit par une décélération des taux de -7 points de base concernant le taux 10 ans US alors que son homologue germanique s’est replié de -2 points de base au cours de la semaine à -0,37%. Les spreads de crédit se sont resserrés de -10 points de base sur l’indice Xover et de -2 points de base sur l’indice Main. Ainsi, la performance du segment haut rendement est ressortie à +0,04% contre -0,02% pour la dette d’entreprise Investment Grade.
Le marché primaire de la dette d’entreprises ainsi que la dette financière subordonnée sont restés inactifs à l’approche des fêtes. Côté actualité, notons que BPER propose de racheter Banca Carige auprès du FITD avec des conditions plus ou moins équivalentes à celles demandées par UniCredit pour Monte Paschi.
Convertibles
En dépit de l’approche des fêtes de fin d’année, le marché primaire des obligations convertibles sera resté dynamique jusqu’à l’échéance de cet exercice 2021 avec deux nouvelles émissions aux Etats-Unis au cours de la semaine.
Luminar Technologies a émis $550Mn à 1,25% au travers d’une obligation convertible de maturité 2026. Cette société développe et commercialise des technologies de capteurs avancées pour l'industrie des véhicules autonomes. Notons également que la société du secteur de la biotechnologie Global Blood Therapeutics a placé $345Mn à 1,875%. Cette société est notamment reconnue pour avoir développé des traitements afin de lutter contre la drépanocytose.
Côté actualité, notons que l’énergéticien EDF SA a dû revoir sa fourchette de rentabilité à la baisse après l’arrêt des deux réacteurs de la centrale nucléaire de Chooz dans les Ardennes pour vérification d'éventuels défauts sur son circuit de refroidissement de secours. L’arrêt de ces deux réacteurs s’additionne à l’arrêt des deux réacteurs REP de la centrale de Civaux, entraînant ainsi une perte de production électrique d'environ 1 TWh sur la fin de l'année 2021. Ainsi, l’estimation de l’Ebtida est comprise désormais entre 17,5 et 18 milliards d'euros, alors que l’énergéticien tablait jusqu'à présent sur un Ebidta supérieur à 17,7 milliards d’euros. Mauvaise nouvelle également pour l’opérateur d’infrastructures de télécommunications Cellnex qui a reçu un premier avis négatif de la part de l'autorité britannique de surveillance de la concurrence concernant le rachat de 24.600 tours de télécommunications appartenant à CK Hutchison. Le régulateur justifie cette position en déclarant que la vente pourrait entraîner une hausse des prix ou une baisse de la qualité des services pour les opérateurs de réseaux mobiles.
Achevé de rédiger le 17 décembre 2021
Glossaire
- Les titres « Investment Grade » désignent des titres obligataires émis par des entreprises dont le risque de défaut de paiement varie de très faible (remboursement presque certain) à modéré. Ils correspondent à une échelle de notation allant de AAA à BBB- (notation Standard&Poor’s).
- Les titres « High Yield » sont des obligations d’entreprises présentant un risque de défaut supérieur aux obligations Investment Grade (ou catégorie investissement) et offrant en contrepartie un coupon plus élevé.
- La dette senior bénéficie de garanties spécifiques. Son remboursement se fait prioritairement par rapport aux autres dettes, dites dettes subordonnées.
- La dette est dite subordonnée lorsque son remboursement dépend du remboursement initial des autres créanciers.
- Tier 2 / Tier 3 : segment de la dette subordonnée.
- La duration correspond à la durée de vie moyenne d’une obligation actualisée de tous les flux (intérêt et capital).
- Le spread désigne l’écart entre le taux de rentabilité actuariel d’une obligation et celui d’un emprunt sans risque de même maturité.
- Les valeurs dites «Value » sont considérées comme sous-évaluées.
- Markit publie l'indice Main iTraxx (125 principales valeurs européennes), le HiVol (30 valeurs à haute volatilité), et le Xover (CrossOver, 40 valeurs liquides et spéculatives), ainsi que des indices pour l'Asie et le Pacifique.
- EBITDA est l'acronyme de Earnings before Interest, Taxes, Depreciation, and Amortization (en français : résultat d'exploitation avant intérêts, impôts et amortissement).
- Il mesure donc la création de richesse avant toute charge calculée. Il trouve son équivalent français en l'EBE (Excédent brut d'exploitation).
- Le terme “Quantitative Easing” désigne un type de politique monétaire dit non conventionnel auquel peuvent avoir recours les banques centrales dans des circonstances économiques exceptionnelles.
- Un « stress test » est une techniques destinée à évaluer la résistance d'institutions financières.
- L'indice PMI, pour “Purchasing Manager's Index” (indice des directeurs des achats), est un indicateur permettant de connaître l'état économique d'un secteur.
- Coco (contingent convertible bonds) : format de dette subordonnée.
- Mortgage : une hypothèque est un instrument financier de garantie d'une dette.
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